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Intelligence artificielle

Les inquiétudes montent parmi les éditeurs de presse et les artistes concernant l’utilisation de leurs contenus par l’intelligence artificielle générative. Ces entreprises d’IA sont capables de créer des outils sophistiqués, souvent sans adhérer aux droits d’auteur ou obtenir les consentements nécessaires. Les médias sont mécontents de cette situation et réclament une compensation.

« Si nos contenus sont exploités, nous devons être justement rémunérés« 

Affirme Louis Dreyfus, président du directoire du journal Le Monde.

Il y a des négociations en cours depuis un certain temps entre de nombreux médias et les géants de l’IA générative pour l’utilisation légale de leurs contenus.

Les propositions incluent l’établissement de contrats de licence permettant un accès spécifique au contenu des médias, ou des abonnements mensuels autorisant l’utilisation de contenus de divers médias. Cependant, Google informe Le Monde que « les discussions sont encore au stade préliminaire, mais qu’ils continuent de collaborer avec les éditeurs de presse pour comprendre leurs positions ».

Les éditeurs, néanmoins, semblent avoir une position bien définie: ils sont contre l’utilisation de leur contenu sans compensation financière. Emmanuel Parody, secrétaire général du Groupement des éditeurs de contenus et services en ligne (Geste), souligne qu’il est impératif que la presse réponde de manière unie et stratégique car les IA considèrent leur contenu comme une ressource précieuse.

Un cadre juridique actuel désavantageux pour les éditeurs et les créateurs Les éditeurs et les artistes mettent ce problème en lumière car ils estiment que leurs contenus sont exploités par les IA sans leur consentement. Par exemple, lorsque les IA génératives sont utilisées pour améliorer les moteurs de recherche, cela peut provoquer des situations problématiques.

D’après Marc Feuillé, directeur général du groupe Figaro,

« dans les résultats du moteur de recherche, les liens vers nos sites sont relégués en dessous des réponses du chatbot ».

Marc Feuillé, directeur général du groupe Figaro

Ceci est perçu comme un coup dur pour les médias qui produisent ces contenus originaux.

À l’heure actuelle, les lois ne favorisent pas les éditeurs. Dans l’Union européenne, le cadre juridique concernant les droits de la presse dans le domaine de l’IA est ambigu. Bien que les géants de la tech soient tenus de rémunérer les médias pour l’utilisation d’extraits d’articles, cela ne s’applique pas lorsqu’ils utilisent ces contenus pour entraîner des IA génératives.

Cependant, avec l’entrée prochaine en vigueur de l’AI Act européen, adopté récemment, cette situation pourrait changer. Ce texte législatif introduit des mesures pour garantir le respect des droits d’auteur et assurer que les propriétaires de contenus soient rémunérés pour l’utilisation de leurs œuvres par des IA génératives.

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